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Open Lab Exploration Innovation


Le mardi 3 avril, j’ai participé à l’Open Lab Exploration Innovation (dont je suis membre) initié par Pascal Lièvre, professeur des universités en sciences et gestions, et Frédéric Denisot, CCI chef de projet performance-innovation.

Depuis presque 3 ans, universitaires, petites et très grandes entreprises, consultants et coachs vivent l’expérience de construire une communauté épistémique, une communauté de connaissance, d’apprenance.

La conférence de Richard Soparnot, professeur de management stratégique et de stratégie d’entreprise a été suivie (c’est l’une de nos routines) par un dîner où chacun, à partir d'« où il est », exprime la résonance de la conférence par rapport à ses pratiques, ses questionnements, ses étonnements.

Ce processus est tout à fait surprenant :

  • Il fait émerger une multiplicité de points de vue et d’états du dialogue intérieur de chacun.

  • L’écoute de tous ces points de focales permet à chacun de percevoir la singularité de son propre point de vue et de celui des autres.

  • Parfois la frustration est forte car nous sommes tentés de vouloir échanger et entrer en dialectique. Faire ce tour des points de vue n’exclut pas l’influence.

  • Car, à l’écoute des points apparemment fixes de tous, chacun de nous vit des associations d’idées, des rebonds intérieurs qui font évoluer son propre point de vue.

  • Cette multiplicité explicitée, écoutée, crée un mouvement de la pensée et un espace-temps pour se saisir de ce qui est en train de s’apprendre individuellement et collectivement.

  • Dans le protocole, seul le conférencier réagit par une réponse, un commentaire, une interrogation (mais le débat ne s’instaure pas entre le conférencier et son interlocuteur). Pascal Lièvre intervient régulièrement pour rappeler le protocole et pour donner lui aussi des éclairages qui font souvent le lien avec d’autres conférences antérieures et la construction de la communauté épistémique.

A quoi cela sert-il ?

  • Je le vis comme une expérience inédite de dialogue et de création de connaissance. J’apprends. Et nous apprenons ensemble de manière d’autant plus visible que la diversité et les écarts entre nous sont assez forts.

  • Nous ne parlons pas le même langage, nous ne venons pas des mêmes cultures, nous n’avons pas les mêmes raisonnements, nous n’avons pas les mêmes routines, nous n’avons pas le même niveau d’abstraction, nous n’accédons pas au réel par les mêmes chemins.

  • Et c’est dans cette diversité que nous apprenons à connaître ensemble et à nous montrer chacun d’entre nous dans nos pratiques professionnelles.

  • Nous n’avons pas besoin de parler de changement : nous le vivons comme une transformation silencieuse

Catherine Redelsperger, le 13 avril 2018

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